L'argument du Professeur McKay et de tous les critiques, qui consiste à dire qu'avec suffisamment de temps, on peut trouver ce que l'on veut dans n'importe quel texte ne prend pas en considération la nature exacte des codes de la Torah.

Les chercheurs WRR savaient évidemment depuis le début qu'il était très facile de produire des tables de mots conceptuellement corrélés, mais statistiquement insignifiantes, que ce soit avec la Bible ou d'autres livres. Serait-il concevable que des mathématiciens de notoriété mondiale aient fait des années de recherche pour produire de telles banalités?!

Et bien, c'est exactement ce que McKay a fait! Non seulement il utilise à l'appui de ses affirmations des exemples pour la plupart non a priori (ce dont il accuse faussement WRR), mais même en procédant ainsi, il n'arrive pas à produire, à une exception près, des tables statistiquement significatives.

Ce que McKay a fait, s'appelle en langage populaire "défoncer une porte ouverte".

 

Comme tous les détracteurs des codes de la Torah se réfèrent aux articles du Professeur McKay, il était important d'exposer ici son argumentation, et d'en démontrer l'impertinence.

Nous verrons ici quelque unes des tables qu'il a produites, également consultables sur son site http://users.cecs.anu.edu.au/~bdm/ , et qui ont été analysées statistiquement par WWR:

En utilisant le livre de la Genèse, McKay expose 2 ELS dans cette table:

"Il y a un code dans"

"Moby Dick"

Les 2 ELS sont minimales. Cependant, la probabilité qu'une table de cette compacité apparaisse dans une population aléatoire de textes de contrôle est de 0,06.

Cette table est statistiquement insignifiante.

 

En utilisant le livre de Moby Dick, McKay expose 2 ELS minimales dans cette table:

"Pas de code dans" (no code in)

"TORAH"

 

En utilisant une population aléatoire de textes de contrôle, la probabilité qu'une table de cette compacité soit produite par hasard est de 0,253.

Cette table est statistiquement insignifiante.

 

Les chercheurs ayant aussi présenté des tables relatives aux assassinats de personages célebres, tels que Abraham Lincoln, Martin Luther King, J-F Kennedy... McKay entreprit également de produire de telles tables dans le livre de Moby Dick.

En voici quelques unes analysées par WWR:

Cette table de McKay est la plus compacte contenant les mots "LINCOLN" et "KILLED" (tué)

La taille du cylindre est de 1450 colonnes.

La probabilité qu'une table aussi compacte apparaisse dans une population de textes de controle est de 0,046.

Cette table est statistiquement insignifiante.

De plus, le mot "KILLED" (tué) ne devrait pas etre considéré comme une ELS car il s'agit d'un mot du texte de, et ne peut etre choisi comme un mot clé a priori.

Les mots du texte conceptuellement corrélés aux ELS ne doivent etre pris en compte qu'apres la découverte d'au moins 2 ELS choisies a priori dans une table statistiquement significative.

 

ENGELBERT DOLLFUS était chancellier d'Autriche. Il fut assassiné le 5 Juillet 1934 par huit nazis autrichiens.

La taille de ce cylindre est de 19.000.

La table en elle-meme serait statistiquement significative (p=7/1000.000), mais d'une part elle présente les memes biais évoqués dans l'exemple précédent, et surtout, le mot "ASSASSIN" n'est pas pertinent, Dollfus n'était pas l'assassin!

 

Cette table est insignifiante.

 

 

Cette table présentant l'assassinat du Premier Ministre de l'Inde Indira Gandhi d'une taille de 102.857 colonnes contient plusieurs inconsistances:

Les mots "THE BLOODY DEED" (l'acte sanguinaire) font partie du texte de Moby Dick, ils ne sont évidemment pas a priori, et ce n'est pas, la encore, une ELS. Aucun journal n'a jamais utilisé ces mots pour décrire cet assassinat, un mot clé significatif aurait été par exemple "SHOT".

Ensuite, le rang de cette ELS est beaucoup trop élevé pour entrer dans le cadre des phénomenes des code de la Torah, puisque le protocole de recherche produit 200 ELS de I.GANDHI de rang inférieur a celle-ci.

La probabilité qu'une table aussi compacte apparaisse dans une population de textes de controle est de 0,025

Cette table est insignifiante a tous les niveaux.

 

Cette table de l'assassinat de KENNEDY présente le meme biais que dans les tables précédentes en ce qui concerne le mot "KILLED".

La taille du cylindre est de 19.643 colonnes.

C'est la table la plus compacte sur Kennedy qu'a pu produire McKay.

La probabilité qu'une table aussi compacte apparaisse dans une population de textes de controle est de 0,251.

Cette table est statistiquement insignifiante.

Martin Luther King fut assassiné le 4 Avril 1968.

Cette table présente les meme biais que les précédentes.

La taille du cylindre est de 26026, et cette ELS  de M.L.KING arrive au 36eme d'ordre de grandeur, trop élevé pour etre considérée comme une ELS minimale.

L'expression "to be killed by them" n'est pas a priori.

Meme en considérant le seul mot KILLED comme une ELS, la probabilité qu'une table aussi compacte apparaisse dans une population de textes de controle est de 0,025. Cette table est insignifiante.

Dans le domaine des codes de la Torah, une table qui parait compacte n'est pas intéressante en elle-meme. Nous devons connaitre le protocole expérimental par lequel la table a été produite; ce protocole spécifie comment sélectionner les mots clés, ainsi que leur orthographe, quelle est la mesure de compacité utilisée, quel est le protocole de recherche utilisé pour trouver des ELS, la taille maximale des cylindres, et quel est l'hypothese alternative contre laquelle l'hypothese nulle doit etre testée.

 

Rips et son équipe ont voulu reproduire l'expérimentation de McKay dans Moby Dick, de facon appropriée, sans manipulation, en établissant une liste de personne célebre assassinées.

La facon objective d'établir une telle liste est de prendre un critere objectif a priori incluant toutes les personnes répondant a ce critere. Il s'agit la d'un travail soigneux avec des sources bibliographiques.

Rips établit ainsi une liste comprenant les personnages de McKay plus quelques autres, afin d'illustrer la technique.

Cette liste comprend: Indira Gandhi, Rene Moawad, Leon Trotsky, Martin Luther King, Engelbert Dollfus, John Kennedy, Abraham Lincoln, James Garfield, William McKinley, et Yitzhak Rabin.

Chaque appellation est mise dans un format uniforme, avecl'initiale du prénom préfixée au nom du personnage. S'il ne se trouve pas d'ELS avec l'initiale, ils ne sélectionnent alors que le nom (par exemple, ils ne trouverent pas d'ELS pour JFKENNEDY ou JKENNEDY, ils sélectionerent donc uniquement KENNEDY.

Ils sélectionerent ensuite le mot clé KILLED (tué), pour former une pair avec chaque nom:

LTROTSKY-KILLED, MLKING-KILLED, etc...

Comme pour les codes de la Torah, un protocole uniforme a priori est établi avant de lancer l'expérimentation: Le saut de lettres minimum pour chaque mot clé est de 1, et le maximum établi de facon a ce que le nombre d'ELS attendues pour chaque mot soit de 10. Chaque expérimentation sur un mot clé est soumises a 1000 essais en utilisant une population de textes de controle aléatoire, correspondant a Moby Dick.

Dans chaque expérimentatio on suit le protocole établi pour déterminer la probabilité de trouver une table aussi compacte que dans le livre de Moby Dick.

Résultats de l'expérimentation:

       LTROTSKY:         0,392

       GARFIELD:          0,188

       KENNEDY:           0,660

       ALINCOLN:          0,023

       MCKINLEY:          0,894

       MLKING:               0,961

       DOLLFUS:            0,561

       IGANDHI:              0,418

       RMOAWAD:          0,798

       YRABIN:                0,471

 

Pour prétendre a un effet statistique identique a celui des codes de la Torah, le niveau de pertinence requis est de 0,001

Le résultat observé ici est de 0,538

Il correspond a ce que l'on peut attendre par hasard.

Pour terminer, nous présentons ici ce qui serait la meilleure table de McKay, si celle-ci n'était pas invalidée par une orthographe incorrecte.

Il s'agit d'une autre table sur les codes de Hanoukah extraite de la traduction hébraique de "Guerre et Paix".

Les mots présentés sont les suivants:

Chandelle de Hanoukah (ner hanoukah)

Chandelier (menorah)

L’allumage

Hasmonéen

 

La probabilité qu'une table aussi compacte apparaisse dans une population de texte de controle est de 7/10.000, elle est en elle-meme statistiquement valide, mais elle doit etre rejetée a cause d'un probleme d'orthographe:

Il existe deux orthographes pour le mot Hanoukah, une longue (avec la lettre vav) et une courte (sans le vav), McKay choisit la plus courte. Bien que contestable, on ne peut la rejeter.

Par contre, le mot Hasmonéen est transcrit sans la lettre aleph, ce qui constitue une erreur orthographique fatale, qui disqualifie automatiquement cette table.

L'ELS "Hasmonéen" avec l'orthographe correcte חשמונאי  n'apparait meme pas une seule fois dans Moby Dick.

Si nous formons la table la plus compacte avec les trois mots qui restent, la probabilité est de 0,0314. Une telle table n'est pas statistiquement significative.

Un mot final sur les tables de McKay

 

Les contre-exemples de McKay, qu'il présente a l'appui de ses dénégations restent a ce jour la principale référence des sceptiques. Or comme nous l'avons constaté, il est facile de démontrer qu'elles sont statistiquement et conceptuellement insignifiantes, comme le sont d'ailleurs celles de chercheurs amateurs tels que le journaliste Drosnin. Les unes comme les autres ne sont en rien représentatives du phénomene des code de la Torah.

 

Maintenant, si nous comparons les parodies d'expérimentation de McKay avec les travaux on ne peut plus sérieux de WWR et de Harold Ganz, pour ne citer qu'eux, la différence de rigueur scientifique parle d'elle-meme:

Si WWR avaient présenté un modele expérimental du style de McKay, la controverse n'aurait tout simplement jamais existée, le biais expérimental aurait été démontré en moins d'une semaine par le premier mathématicien venu, la soumission de publication aurait été rejetée en premiere lecture, cela n'aurait pas pris six années d'investigation sous la supervision des professeurs les plus éminents, et la publication n'aurait jamais vu le jour; Harold Ganz et nombre de mathématiciens n'en auraient jamais confirmé l'authenticité. On n'en parlerait plus aujourd'hui.