Il fit la Mer de fonte. Elle avait dix coudées d'un bord à l'autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur et une circonférence que mesurait un cordeau de trente coudées.

Des coloquintes l'entouraient au-dessous de son bord, dix par coudée, faisant tout le tour de la Mer ; les coloquintes, (disposées) sur deux rangs, étaient fondues avec elle en une seule pièce.

Elle était posée sur douze bœufs, dont trois tournés vers le nord, trois tournés vers l'ouest, trois tournés vers le sud, et trois tournés vers l'est ; la Mer (reposait) au-dessus d'eux, et toute la partie postérieure de leur corps était en dedans. Son épaisseur était d'un palme ; et son bord était façonné comme le bord d'une coupe, en fleur de lis. Elle contenait 2 000 baths.

1 Rois 7:23-26

La mer de fonte
La mer de fonte

La mer de fonte: Une application remarquable de la guematria

 La mer de fonte était un colossal bassin de bronze finement ouvragé que Salomon fit réaliser lors de la construction du Temple au 10 siècle av. J-C. Située a l'angle sud-est de la cour intérieure du temple, elle était destinée aux ablutions rituelles lors de la pratique du culte.

D'un diamètre d'environ 4,4 mètres et d'une hauteur de 2,2 mètres, reposant sur 12 boeufs de bronze massif, son poids devait avoisiner les 30 tonnes, et elle pouvait contenir jusqu'à 45 tonnes d'eau.

 

Le texte biblique donne une description minutieuse des mesures du Temple et de tous les accessoires du culte avec une précision absolument remarquable.

Cependant, dans la description de cet ouvrage, on remarque d'emblée une imprécision manifeste: un diamètre de 10 coudées pour une circonférence de 30 coudées, ce qui donne une valeur approchée très approximative du nombre π , alors qu'à cette époque les Babyloniens utilisaient déjà une valeur approchée de 1 + 1/8 soit 3,125

On pourrait penser que l'auteur s'est contenté de donner une valeur rapprochée de 3 au nombre π, la précision n'étant pas d'une importance capitale pour les fondeurs; mais dans ce cas, pourquoi ne pas se limiter à indiquer simplement la mesure du diamètre, qui permet d'en déduire automatiquement celle de la circonférence, ou inversement; d'autant plus que le texte insiste à préciser qu'elle avait "une forme entièrement ronde"

Pourquoi vouloir spécifier, à la fois la mesure du diamètre, et celle de la circonférence, pour en fin de compte ne donner qu'une mesure très imprécise?

C'est la qu'intervient la guématria de façon admirable.

 

La phrase qui décrit la mesure de la circonférence: "et une circonférence que mesurait un cordeau de trente coudées", est rendue ainsi dans une traduction littérale mot à mot:

 

"une ligne de trente coudées l’entoure autour"

"veqav shloshim baamah yasov oto saviv" 

 

Le mot hebreu pour "ligne" (cordeau) est קו (qav), il comporte 2 lettres (qof, vav) et sa valeur guématrique est 100+6 = 106

 

Cependant, à cet endroit, le texte hébreu présente une disparité orthographique: au lieu de s'écrire normalement avec les 2 lettres qof et vav (ce qui se prononce "qav"), le mot "ligne" est écrit ici bizarrement avec 3 lettres קוה (qof, vav, hé), ce qui ne peut pas se prononcer "qav".

A cet endroit du texte, une note en marge des manuscrits (ici entre parenthèses dans cette version) indique que ce mot de 3 lettres קוה doit se prononcer "qav", exactement comme le mot original de 2 lettres קו

 

Ce mot "ligne" קוה avec sa disparité orthographique a pour valeur guématrique: 100+6+5 =111

 

Le texte biblique nous indique donc 3 valeurs numériques:

  • La valeur guématrique du mot "ligne" avec sa disparité:  111   
  • La valeur guématrique du mot "ligne" original: 106
  • Une valeur approchée du nombre π déduite des mesures indiquées dans le texte: 30/10 = 3

Calculons maintenant le quotient des 2 valeurs guématriques du mot "ligne", multiplié par la valeur approchée de π du texte biblique:

 

[111/106] x 3 = 3,141509433......

 

Cela nous donne une valeur approchée de π à la quatrième décimale, d'une précision absolument phénoménale pour l'époque.

En comparaison, la meilleure estimation du mathématicien grec Archimède au 3ème siècle av.J-C, soit 7 siècles après la construction de Temple de Salomon a été de 3,1418... d'une précision a trois décimales seulement, bien que déjà remarquable à l'époque.