La validation mathématique de ces découvertes déclencha dans les milieux scientifiques, aussi bien séculier que religieux, d'Israel et de la diaspora, un véritable engouement pour ces recherches, rendues désormais facilement accessibles grâce à la numérisation du texte de la Torah et l'élaboration de logiciels performants.

L'intérêt de ces recherches était alors de nature purement exégétique au départ, comme nous le verrons au travers de quelques exemples qui vont suivre.

Une des premières conséquences de ces découvertes fut l'invalidation des théories naturalistes concernant l'origine des textes de la Torah.

Dès le 17ème siècle, la critique biblique initia des courants de pensée naturalistes à l'origine de la "théorie documentaire", adoptée jusqu'à aujourd'hui par la grande majorité des exégètes: Contrairement à la tradition juive, affirmant que la Torah est l'oeuvre d'un seul homme, Moïse (à l'exception peut-être du dernier chapitre du Deutéronome), elle aurait été un assemblage de textes rédigés aux cours des siècles par de multiples auteurs, les exégètes fondant leurs conclusions sur de prétendus   anachronismes, l'alternance des noms différents pour désigner D.ieu, la diversité du vocabulaire, du style, etc...

La découverte du mot "torah" en code 50 et 49 dans quatre des cinq livres, celle des noms des patriarches en code 50 au début et à la fin de la Genèse, et toutes les autres découvertes, en plus des structures de 7, authentifient la parfaite unité du livre et font définitivement voler en éclats la théorie documentaire.

Joseph fit un autre rêve et le raconta également à ses frères: " J'ai de nouveau rêvé, dit-il : Le soleil, la lune et onze étoiles venaient s'incliner devant moi. " Il raconta aussi ce rêve à son père. Celui-ci le réprimanda en lui disant : " Qu'as-tu rêvé là ? Devrons-nous, moi, et ta mère, et tes frères venir nous incliner jusqu'à terre devant toi ? "

Genèse 37:9-10

A partir du chapitre 37 de la Genèse, Joseph (Yosef), l'avant-dernier des douze fils de Jacob, va devenir le personnage principal du récit, jusqu'à la fin du livre. A l'age de dix-sept, il commence à avoir des rêves étranges qui vont lui susciter la haine de ses frères.

Dans le récit du deuxième rêve, le texte présente une curieuse énigme: Il est fait mention de la mère de Joseph, alors que nous savons que sa mère Rachel mourut en accouchant de son jeune frère Benjamin, comme cela est relaté au chapitre 35.

Une ancienne tradition rabbinique donnait à cette énigme l'explication suivante:

Joseph étant encore un petit enfant lorsque Rachel mourut, c'est Bilha, la servante de Rachel et concubine de Jacob, qui prit soin de Joseph, devenant ainsi sa mère adoptive.

Un des premiers collaborateurs de Rips, Moshe Katz, professeur d'histoire a l'université hébraïque, découvrit des codes qui vinrent confirmer cette tradition.

Voici le verset ou il est fait mention de la mère de Joseph dans une table de 100 colonnes:

• Dans la phrase "que tu as rêvé" composée des deux mots hébreux  אשר  חלמת (asher khalamta), nous pouvons lire:  רחל  מת (Rakhel metah)   "Rachel (est) morte" 
• "Rachel est morte" apparait donc en code +1 (dans le sens de la lecture)
• De plus le nom "Rachel" apparait verticalement dans un code significatif de 100 (2x50), croisé avec "Rachel" horizontalement en code +1 dans la phrase "Rachel est morte".
• "Bilha" בלהה apparait ensuite à proximité en code 99 (en diagonale), la première lettre de son nom se trouvant dans ce passage entre "Rachel est morte" en code et "ta mère" dans le texte.

On pourrait  très bien objecter  que le nom "Bilha", composé de 4 lettres en hébreu, dans un code non significatif peut apparaitre à cet endroit par hasard.

En effet, en utilisant le logiciel de recherche de codes, nous avons cherché le nom de Bilha dans le chapitre 37, en fixant une tranche de codes de 1 a 200, le nombre d'apparitions aléatoires attendues est de 10, et nous trouvons exactement 10 fois Bilha, il n'y a donc rien d'exceptionnel. La probabilité qu'une de ces occurrences ait une lettre en commun avec la phrase ou il est fait mention de sa mère est insuffisante pour affirmer qu'il s'agit ici d'un message codé intentionnellement, et de plus Bilha n4apparait pas dans son code minimal (nous verrons ce concept ultérieurement)

Cependant, le fait que "Bilha" et "Rachel" apparaissent à proximité dans des codes adjacents (99 et 100), liées au verset énigmatique nous laisse suspecter que nous sommes en présence d'un message codé intentionnellement.

Et la phrase "Rachel est morte", avec les deux codes de "Rachel" qui se croisent, montre clairement la nature intentionnelle du phénomène.

Mais il y a encore davantage:

En développant une matrice de 156 colonnes, Bilha apparait verticalement (en code 156), à partir de la même lettre ב ou l'on trouvait Bilha בלהה en code 99.

Et cette fois, le code est hautement significatif puisque 156, comme nous l'avons vu précédemment est la valeur guématrique de יוסף Joseph (10+6+60+80)

Cette fois, la probabilité que "Bilha" apparaissent deux fois avec une même lettre commune dans la phrase clé est hautement significative.

Et la probabilité des deux occurrences de "Rachel" en code minimal absolu (code 1) et de "Bilha" en code 156, entrant en résonance avec le texte biblique, montre de façon indéniable l'intentionnalité du message codé, et confirme admirablement la tradition rabbinique.