Abram tomba face contre terre et Dieu lui parla en ces termes : "Pour moi, voici mon alliance avec toi : Tu deviendras le père d'une foule de nations. On ne t'appellera plus du nom d'Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une foule de nations. Je te rendrai extrêmement fécond, je ferai naître de toi des nations, et des rois sortiront de toi....."

Dieu dit encore à Abraham : "Pour ce qui est de ta femme Saraï, tu ne l'appelleras plus Saraï ; mais son nom sera Sarah. Je la bénirai et je te donnerai d'elle aussi un fils ; je la bénirai et elle donnera naissance à des nations ; les rois de plusieurs peuples sortiront d'elle."

Genèse 17: 3-16

Ayant maintenant une vue d'ensemble des différents phénomènes alphabétiques et numériques que l'on trouve dans le TANAKH, nous allons revenir sur celui qui est certainement le plus remarquable de tous: Les codes par sauts de lettres équidistants découverts par Rabbi Weissmandl dans la Torah.

Ayant connaissance de l'existence de mots codés par sauts de 50 lettres, nous effectuons des recherches en développant des tables de 50 colonnes avec un logiciel de recherche de codes selon le principe du cylindre.

En commençant par le premier chapitre de la Genèse, nous retrouvons donc à partir de la première lettre tav le mot "TORAH" qui apparait verticalement, et nous continuons l'exploration.

Lorsque nous arrivons au cinquième jour de la création, nous voyons apparaitre verticalement  (par sauts de 50 lettres) "Abraham" et "Sarai", à proximité l'un de l'autre.

Ensuite, "Sarah" apparait horizontalement dans un saut de 2 lettres, croisant "Abraham" au niveau de sa lettre centrale ר (resh), qui est commune aux deux noms.

Ici l'intentionnalité est manifeste par le fait que les 2 noms apparaissent dans le même code hautement significatif de 50, et très près l'un de l'autre (c'est le phénomène de proximité que nous expliquerons en détail plus loin). De plus "Sarah" (le nouveau nom de "Sarai"), se croise avec "Abraham" au niveau de leur lettre centrale.

Mais ce n'est pas tout, la pertinence d'un code se caractérise également par son emplacement dans le texte; c'est ce que nous avons constaté jusqu'à présent avec par exemple le mot "Torah" ou bien les noms des patriarches comme "Adam" ou "Judah".

Or ici, nous sommes dans le premier chapitre de la Genèse, au cinquième jour de la création, ou D.ieu crée les animaux aquatiques et les oiseaux. Quel est le rapport avec Abraham et Sarah, qui ne commencent a être mentionnés qu'à partir du chapitre 12?

Nous remarquons en fait que les deux noms en code 50 sont liés à la première bénédiction (b'rakhah) de la Genèse, celle où D.ieu bénit les premiers animaux qu'Il a créés en disant: "Soyez féconds, multipliez-vous".

Table de 50 colonnes

D.ieu les bénit en disant: Soyez féconds, multipliez-vous.

Cette bénédiction est une bénédiction de fécondité, quand D.ieu crée les animaux, le verbe employé signifie "foisonner", "grouiller" ou "pulluler" ("que les eaux foisonnent"), indiquant une quantité innombrable.

A partir du chapitre 13, Abram et Sarai, qui étaient avancés en age et n'avaient pu avoir d'enfants, reçoivent a plusieurs reprises la promesse d'une descendance innombrable:

"Il le mena dehors et dit : Contemple donc le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Il ajouta : Telle sera ta descendance. Abram crut en l'Éternel qui le lui compta comme justice."

Genèse 15:5

Puis une autre fois au chapitre 17, où pour sceller sa promesse, D.ieu change le nom d'Abram (père élevé) en Abraham (père d'une multitude) et celui de Sarai (ma princesse) en Sarah (princesse)

Comme nous l'avons déjà remarqué, chaque passage fondamental de la Torah se trouve être codé d'une façon particulière: Le premier verset de la Bible avec ses combinaisons de 7, la première lettre tav de la Genèse et de l'Exode au départ du mot "torah" en code 50.

De même, la première bénédiction (b'rakhah) de la Bible nous livre ici un des fondement de sa révélation: La prédestination d'Abraham et de sa descendance depuis la création du monde.

Cette prédestination inscrite ici en filigrane, se concrétise  au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture de la Bible, où après le récit à caractère universel de la création et de la répartition des peuples, le texte va se focaliser, à partir du chapitre 12 de la Genèse sur l'appel d'un homme, Abraham, et de sa descendance, Israel, qui va progressivement se révéler comme étant le récipiendaire d'une mission divine au travers des âges.